vendredi 21 mars 2008

7. HISTOIRES III

LE PYTHON

Par Okganetswe Masupatsela

« J’étais avec mon père ma mère et ma grand-mère sur la route entre Beetsha et Maun. Nous avions rendu visite à de la famille. Nous marchions et mon père avait une lance; je portais un récipient avec du miel, tandis que ma mère et ma grand-mère portaient les couvertures.
Nous sommes tombés sur des lions avec des petits. La femelle a quitté les lionceaux et le mâle et s’est dirigée vers nous en courant.
Nous étions immobiles et
regardions la lionne. Elle s’est plantée devant nous, nous a regardés puis elle est retournée auprès des lionceaux.
Pendant que nous regardions la lionne devant nous, j’ai commencé à hurler. Le mâle est revenu, tout près, pour nous attaquer.
Ma mère lui a lancé le plat de miel à la tête. Il en avait partout sur la tête. Quand ma mère a lancé le plat, ma grand-mère s’est mise elle aussi à crier; elle a pris un petit bâton sur le sol et l’a lancé sur le lion. Il a été touché et il a reculé. Quand ma grand-mère a crié, les lionceaux ont commencé à crier eux aussi et sont venus vers nous. C’est alors que toute la troupe nous a attaqués.
Mon père a commencé à nous défendre avec sa lance. Il
a couru vers les lions en brandissant sa lance et en criant et il est parvenu à les faire fuir.
Pendant que les lions se sauvaient, j’ai couru dans la direction opposée et suis tombé. Je me suis cassé la dent. Regarde, c’est ici. En perdant ma dent, je me suis aussi blessé à la jambe avec un morceau de bois. Ici, sur ma jambe. J’ai crié, appelant ma mère et mon père.
Après être tombé et m’être blessé avec le bâton, mon père
m’a emmené et nous sommes allés vers une termitière. Nous y avons trouvé un python. Mon père l’a tué et nous avons déjeuné. »

LE BUFFLE

Par Jewe Diako
« Je chassais à Khwai avec un fusil quand j’ai rencontré des buffles. Dans la soirée, au premier coup de fusil, j’en ai tué un et blessé un autre. J’ai emporté la viande du buffle mort au camp et le lendemain matin j’ai suivi les traces de celui qui était blessé.
En chemin, je suis tombé sur des lions qui suivaient le même buffle. Ce dernier m’a attaqué. Puis les lions l’ont tué alors que j’essayais de le tuer moi aussi. Le mâle de cette troupe m’a alors attaqué et je l’ai tué d’une balle.
Après cela, je suis parti et j’ai vu un autre troupeau de buffle. Avec la balle qui me restait, j’ai tué un autre buffle. Il faisait nuit et j’ai décidé de retourner au camp.
Lorsque je suis venu dépouiller mon buffle le lendemain, j’ai trouvé la même troupe de lions en train de le dévorer. Quand je suis arrivé, les lions ont charg
é, alors j’ai dû tirer encore une fois et j’ai tué un autre lion. Après cela, le vieux lion m’a attaqué, alors je me suis enfui et je suis monté dans un arbre et je l’ai regardé.
Au bout d’un
moment, il est parti, et je suis retourné au camp. »



6. HISTOIRES II


LE LION

Par Zibeso Kwarako, un Basarwa
« Un jour en 1985, je suis parti de la maison pour aller chasser. Une fois dans la brousse, nous avons trouvé un endroit pour camper.
Dans l’après-midi, nous avons quitté le camp et sommes allés chasser. N’ayant rien trouvé, nous sommes retournés au camp pour dormi
r; et le lendemain matin nous sommes partis dans une autre direction. Nous avons trouvé des empreintes de lion. Nous les avons suivies mais il faisait très chaud, et à midi nous avons décidé de retourner au camp.
Le lendemain nous avons suivi les mêmes traces et heureusement nous avons rencontré deux lions. Quand ils nous ont vus, ils se sont enfuis. Nous avons suivi leur piste. Quand nous nous sommes approchés, ils se sont encore enfuis et ont traversé la rivière, puis un des deux est parti à toute allure, et nous n’en avons suivi qu’un seul. Nous l’avons vu non loin de là et lui avons tiré dessus. Il était touché, et il s’est réfugié dans un épais buisson. Nous nous sommes approchés, et il était toujours là. Nous sommes repartis car il faisait noir.
Le lendemain matin, au réveil, nous sommes retournés pr
ès du buisson où nous avions laissé le lion blessé. Quand nous sommes arrivés, il était parti. Nous avons suivi sa trace. Nous avons commencé à voir du sang cela signifie que le lion fatigue. Il avait dormi dans les grandes herbes.
Pendant que nous regardions le sang, le lion était tout proche. Il dormait sur ce tapis d’herbe. Nous ne savions pas qu’il était là, car l’endroit était à découvert. Je suis allé sur la gauche et mes compagnons sont allés de l’autre côté. Quand le lion l’a entendu, il s’est levé et m’a vu, tout près de lui, et il m’a sauté dessus. J’ai mis mon bras sur sa gorge, en lui donnant des coups de poing et de pied. Je l’ai saisi par la crinière et l’ai tiré vers moi. Il m’a donné un coup de queue sur la cuisse et m’a saisi entre ses pattes. Je l’ai repoussé.

Il est revenu. Il m’a donné un coup de griffes et j’ai reculé doucement, doucement... J’ai mis mon pied dans un trou et suis tombé. À ce moment-là, il a commencé à me mordre à la cuisse. Voici la cicatrice.
Les autres ont commencé à tirer sur le lion. Je criais pendant que j’étais en dessous de lui, je ne faisais que crier. Au tir suivant, ils ont touché le lion. Il est mort et ils m’ont transporté à la maison, puis je suis allé à l’hôpital de Maun.

Pendant de nombreuses années, je n’ai pas pu utiliser ma jambe droite.

C'est pas le moment de lui faire le coup de la panne!




5. HISTOIRES I


En attendant notre récit, voici quelques histoires vécues racontées par les Boshimans, littéralement "hommes de brousse", nom donné par les blancs aux habitants de ces régions. Extraits tirés du magnifique livre "Mémoires de fleuves" de Peter et Beverly Pickford. D'autres suivrons.
Plongée dans un autre monde et un autre temps...

LA GIRAFE

Par Boikhutsu Phuti
Je suis parti à la chasse à la girafe tôt le matin avec ma lance. J’ai commencé à
poursuivre la girafe. J’ai chassé la girafe toute la journée
et il a commencé à pleuvoir. Il pleuvait très fort. La pluie était
si violente que j’ai passé la nuit
dans un arbre.
Le matin, quand je me suis réveillé, j’ai retrouvé la girafe. Après ma journée de chasse, je me suis égaré sur le chemin du retour. En me perdant, je m’étais éloigné.
J’ai retrouvé mon chemin le lendemain. Sur le chemin du
retour, j’ai vu un palmier et j’ai commencé à manger, car je n’avais rien avalé de la journée. J’ai mangé beaucoup et enfin les graines m’ont rempli l’estomac.
Quand je suis rentré à la maison, les villageois ne me reconnaissaient pas. En effet,
après avoir passé deux jours sans manger, j’étais très maigre. Je me suis enfui mais ils m’ont couru après et m’ont rattrapé. Je ne les reconnaissais plus et je croyais qu’ils allaient me tuer. La faim m’avait rendu fou.


LE LEOPARD

Par Thagiso Raditsela

J’allais à la chasse avec mon père. Quand nous chassions, nous contournions toujours la même île, car nous ne pouvions pas la traverser.
Un jour, alors que nous chassions, mon père me demanda de passer devant et de porter le fusil. Il dit “Aujourd’hui, nous devons
aller sur l’ile”
Mais dans un buisson, il y avait une femelle léopard avec des petits. Mon père a pris le fusil et l’a tenu comme ça, avec la partie en bois vers le léopard, et il a dit à l’animal “Regarde léopard, je ne chasse pas le léopard, je suis juste en train de ramasser du bois pour le feu”, et il a posé le fusil.
Quand le léopard a attaqué, mon père s’est sauvé et a grimpé dans un arbre. Je ne pouvais pas monter, alors j’ai couru autour de l’arbre en criant.
Quand le léopard est parti avec ses petits, mon père est descendu. Il est tombé sur moi au pied de l’arbre et a pensé que j’étais le léopard, et s’est mis a crier aussi. Alors j’ai dit à mon père “Je suis ton fils, je ne suis pas le léopard.
Il s’est relevé et nous sommes partis.





4. MISE EN BOUCHE

Une petite vidéo pour se faire envie...
Bon c'est de l'ULM mais l'idée y est.


En grand écran ou pour en voir plus et d'autres, cliquez ici!



3. ORGANISATION

Ce voyage n'aurait pas été possible si au hasard de mes recherches sur le net je n'avais découvert cette possibilité de louer un avion relativement facilement et trouvé une agence ainsi qu'une personne prête à me soulager de toutes les démarches, réservations et planification d'itinéraires.
"Alors merci à toi Markus Möllmann, on ne se connait pas encore mais nos nombreux échanges de messages me rendent impatient de te serrer la main."

Je vous invite à visiter son site internet et vous comprendrez pourquoi après l'avoir découvert mes jours et mes nuits ont été hantés par les perspectives que cela ouvrait. Bien sûr ce n'est pas offert à tout le monde... Il faut déjà savoir piloter et le coût du voyage est élevé. Ce n'est pas tant la location d'avion mais plutôt les tarifs des lodges ainsi que les billets d'avion internationaux et tout ceci multiplié par 4 personnes qui fait que j'ai bien conscience que ce voyage ne s'adresse qu'à une petite catégorie de gens. Ce blog n'a pas but de faire envie (quoique...) mais simplement de faire partager famille et amis, et pourquoi pas d'autres personnes de part le monde grâce à la magie du web.

Notre ami Bernard nous envoie regulièrement des nouvelles de son périple Sud-Américain par ce biais et c'est grâce à lui que j'ai découvert que c'est un excellent moyen de partage et de découverte, de plus je me suis dit que s'il peut le faire, pourquoi pas moi ;-) Buena suerte Bernard.


2. LE BOTSWANA

L'ancien Bechuanaland a été qualifié de "miracle africain" : ancien protectorat britannique longtemps négligé, il a conquis pacifiquement son indépendance en 1966 et bénéficie depuis lors d'un régime démocratique et d'un système sanitaire, éducatif et social sans équivalent sur le continent.
Le Botswana est difficilement accessible aux voyageurs à petit budget : pour tirer le meilleur parti financier des visiteurs tout en préservant ses atouts naturels, il a choisi de privilégier le tourisme de luxe. Il s'adresse par ailleurs aux voyageurs les plus intrépides : ceux que ne rebutent pas - ou qu'attirent - les grands espaces de désert, de savanes et de marais salants et des infrastructures réduites au minimum seront amplement récompensés par la beauté de ses étendues désertiques, ses villages accueillants, ainsi que par la richesse inouïe de sa faune, de ses traditions artistiques et de ses attraits naturels.

Intitulé officiel : république du Botswana
Superficie : 600 000 km² (égale à celle de la France)
Population : 2 millions d'habitants
Capitale : Gaborone
Peuples et ethnies : Tswana (60%), Kalanga, San, Mbukushu, Yei, Herero
Langues : anglais, setswana, sekalanga
Religions : Animistes (50%), chrétiens (50%)
Institutions politiques : démocratie constitutionnelle avec une Assemblée nationale et une Assemblée des chefs traditionnels. Membre du Commonwealth.
Président : Festus Mogae

PIB : 11 508 millions de $US
PIB/hab : 7 200 $US
Croissance : 7%
Inflation : 7,1%
Principales activités : extraction minière (diamants, cuivre, nickel), agriculture, sylviculture
Principaux partenaires : Afrique du Sud, Royaume-Uni, Suisse

1. PROGRAMME

Jour 1, le 13 avril 2008 : Arrivée Johannesburg à 09h05 puis 4 heures de voiture pour Barberton. Repos.
4 nuits à Jock of the Bushveld Huts.

Jour 2,3,4 : Formation au pilotage de brousse et remise
à niveau aux avions légers.
Pour le reste de la famille, participation aux cours (dans l’avion) ou farniente
à la piscine et peut-être journée de safari au parc Krüger.

Jour 5 : Départ le m
atin avec notre Cessna 182.
1h10 de vol pour Polokwane. Refuel. Puis

1h55 de vol pour Francistown. refuel/Douane.
0h55 de vol pour Nata. Arrivée environ 12h.
Après-midi libre ou safari,
1 nuit à Nata Lodge.
(lien 2)
Jour 6,7 : Départ le matin, 1h30 de vol pour Maun, refuel. 0h30 de vol pour Xakanaka.
Safari 4x4, ballade
en pirogue et en bateau au milieu du delta de l’Okavango, vol de plaisance.
2 nuits à Okuti Camp.

Jour 8,9 : Départ fin de matinée, 1h40 de vol pour Kasane. 2 jours de safari le long de la rivière Chobe.
Jour 10 : Départ matin, vol de 0h30 pour l’aéroport de Li
vingstone, journée et visite des chutes Victoria. Vol de 0h30 pour retour à Kasane en survolant les chutes.
3 nuits à Chobe Safari Lodge.

Jour 11 : Départ matin, 1h25 de vol pour Gweta.
Après-midi dans le désert salé au milieu des baobabs géants. Barbecue au coucher du soleil.
1 nuit à Planet Baobab.

Jour 12,13 : départ
matin, 2h25 de vol pour Gaborone, refuel puis 0h50 de vol pour Pilanesberg. 1 journée safari et une journée à Sun City, Aquaparc géant au milieu de la brousse sud-africaine.
2 nuits à Bakubung.

Jour 14 :
option 1- journée safa
ri/randonnée puis départ fin d’après-midi pour Johannesburg.
option 2- Départ fin de matinée, visite de Johannesburg.

Vol de 0h50 pour Grand Central airport (Nord de Johannesburg) puis voiture de location pour Johannesburg international.

Vol de retour à 21h10.

Jour 15, le 27 avril 2008 : Arrivée Genève à 11h00.

Carte du parcours