samedi 10 mai 2008

JOUR 8

Lever à 6 heures, petit-déjeuner à 6h1/2, et pendant que les autres s'en vont en safari nous empaquetons nos affaires afin de  retrouver Delta India à 9 heures. Je suis soulagé de constater que les pneus de l'appareil n'ont pas été grignotés par les hyènes. Ne riez pas, c'est une éventualité assez fréquente et il est même suggéré de les protéger par des buissons épineux. C'est à regret que nous allons quitter l'Okavango. Une petite photo avant le départ et décollage.

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Il fait déjà chaud et je reste en effet de sol sur toute la longueur de piste avant de prendre un peu d'altitude. La vitesse de décrochage est d'environ 35 noeuds mais à 80 noeuds l'alarme sonore retentit encore par intermittence. Comme nous sommes partis face à l'est, je fais un 180 par la gauche en palier, petit battement d'ailes pour saluer nos hôtes, je suis un moment la rivière Khwaï puis cap plein nord pour rejoindre le cours de la rivière Chobe (prononcez Chobé) et continuer en direction de Kasane. La Chobe marque la frontière entre le Botswana et la Namibie, rejoint le Zambèze et alimente les chutes Victoria en Zambie pour continuer sur le Zimbabwe. Elle a plutôt des allures de fleuve tant elle est large par endroit et sa pente insignifiante. A tel point que lorsque le Zambèze gonfle, son cours s'en trouve inversé. Je ferai le vol entre 50 et 500 pieds avant de remonter à l'approche de la zone de contrôle d'arrivée. Ne risquant pas de me perdre puisqu'il n'y a qu'à suivre le cours d'eau, je délaisse la navigation et profite du paysage. Cette région d'Afrique a la plus grosse population d'éléphants au kilomètre carré. Très rapidement nous commençons à les voir, tantôt au bord de l'eau, tantôt dedans. Magnifique spectacle que nous ne pourrons photographier, les enfants dorment et Nathalie est assise du mauvais coté. Quelques belles photos depuis la gauche mais sans éléphants.

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Après un peu plus d'une heure de vol nous rejoignons Kasane qui se trouve à la pointe nord-est du Botswana et fait frontière avec la Namibie, la Zambie et le Zimbabwe. Pas mal de trafic à l'arrivée et pour la 1ère fois je dois faire la queue pour avitailler. J'échange quelques mots avec les autres pilotes qui se montrent tous très intrigués par mon immatriculation. Pour les profanes, la ou les premières lettres/chiffres indiquent le pays d'enregistrement d'un avion. Dans notre cas 3D pour le Swaziland. Je ne sais si il y a beaucoup d'avions la-bàs mais personne ne semble connaître ce code d'un pays pourtant voisin. De plus notre modèle sort un peu du standard. Gros pneus basse pression pour la brousse, ailes allongées et grande porte papillon avec marche-pied pour le largage de parachutistes.

Une fois le plein effectué, je parque l'appareil et nous rejoignons le véhicule qui nous attend et nous emmènera  au Chobe Safari Lodge. Ça change d'Okuti! Rien à dire de négatif sur l'endroit, il est plaisant et confortable mais c'est plus un petit complexe hôtelier d'allure africaine qu'un lodge a proprement parlé. Plus de monde évidemment et des commerces à proximité. Et pourtant, à peine quelques centaines de mètres plus loin nous serons surpris par la quantité et diversité de la faune. Après un rapide lunch, nous embarquons sur un bateau de 6 fois la taille de celui d'Okuti et remontons la Chobe. Tout de suite nous apercevons babouins, antilopes, éléphants, hippos, crocos et de nombreux oiseaux. Le sentiment "touristes de masse" s'estompe et nous découvrons la beauté et la profusion animale de cet endroit.

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1 commentaire:

Anonyme a dit…

Tellement de faune ! Incroyable.
J'imagine aussi le poids du silence nécessaire pour ne pas voir s'enfuir les animaux.
Recueillir l'essence de chaque instant...
"Le jour de grand vent, on mange les fruits du grand karité"
Proverbe malien